550 km plus tard... La Rioja

Maison d'artiste
Voilà un bout qu'on ne vous a pas donné de nouvelles. Tout va bien!
Après avoir passé quelques jours à Cafayate pour nous reposer, nous avons repris la route pour le sud.
Sur  les quelques kilomètres suivant la sortie de Cafayate, nous croisons quelques domaines viticoles et des paysages secs.
La chaleur est bien présente encore et tenter une dégustation ne serait sûrement pas ce qu'on ait de meilleur à faire et faut avouer que nos précédents tests nous ont un peu refroidis l'envie de goûter les vins argentins.




A 60 km de Cafayate, il y a Quilmes. Nous nous attendions à voir un village ou la fabrique de bières... perdu!

En dehors des ruines, il n'y a qu'une gargote dans laquelle nous passerons un bon moment au frais à déguster une bonne bière fraiche et casser la croûte de bons sandwichs dont Anne-Marie a le secret.
Pour les ruines, il faut prendre la piste à droite sur 5 km et franchement avec cette chaleur, c'est à moitié tentant. Alors on laisse les vélos à la gargote et on lève le pouce.


Cette ancienne cité est grande et assez étonnante, posée là sur ce flanc de montagne. On dispensera Gala d'une longue explication sur cette civilisation ancestrale en donnant directement ce lien.


Ce fut une balade sympa et nous reprendrons nos vélos 2h après en utilisant la même voiture qu'à l'aller.


La lecture de plusieurs blogs ne nous décrivant pas la route 40 jusqu'à Mendoza comme étant si formidable que ça, au point que certains ont capitulé en prenant un bus pour zapper cette région, on s'est dit que peut être en descendant prendre la 38 ce serait peut être différent et plus frais.

Musée de la Pachamama à Amaicha

Musée de la Pachamama à Amaicha

Nous bifurquons sur la 307 en direction d'Amaicha où nous posons nos bagages dans un hôtel de fortune (pour ici, bien sûr). Mais la baignoire jaccusi fit tellement de bien à nos corps en surchauffe que pour une fois on a pété la tirelire.



Le lendemain, on doit passer un col avant de redescendre sur la vallée. Ce fut dur dur!. La chaleur, une route défoncée, un coup de mou? il nous faudra la journée pour grimper les 30 km qui y mènent. De vrais escargots.


On plantera la tente, sur un des rares endroits possibles depuis le bas, près d'un bosquet d'arbres et proche d'un petit cours d'eau où nous pourrons filtrer de l'eau. Les vaches du coin passeront nous voir mais pour la nuit ce sont les ânes sauvages qui brairont (pas facile à placer ça) toute la nuit.
Purée si j'en attrape un, je le transforme en saucisson.

Filtrer de l'eau... tout un art même avec des vaches en liberté!


Au matin, on finit le peu de grimpette qui nous reste.


Nous y croiserons 2 belges amusants avec chacun : leur grosse caméra de pro, leur gilet de baroudeurs de savane et leur accent si caractéristique.


Une petite pause au col, histoire de boire une limonade bien fraiche et de grignoter une tortilla avec un petit fromage de chèvre et hop descente à fond vers Taffi del Vallée.


Finalement on poussera de l'autre côté du lac pour aller se perdre à El Mollar. Rien à voir avec le restaurant en face de la gare St Lazare. Juste un bled perdu. Les premiers campings sont fermés. Un argentin, sympa, s'arrêtera pour nous conduire à des cabañas. Une sorte de petit chalet à l'ombre sous une vingtaine d'arbres.


Super! après les ânes de la nuit passée, voilà que ces arbres sont  les repères d'une multitude d'oiseaux (perruches et autre foulame…). On y tiendra 2 nuits et comme Pioux à l'estomac qui fait des siennes, après être passés au dispensaire pour 2 piquouzes bien placées, on déménagera dans un hôtel plus calme, pour 2 nuits de plus.

Les Menhirs à El Mollar... une attraction, il parait...

Forcément, après les ânes, les piafs, ce sont les chiens de la rue qui se battent la nuit et qui nous ont fait concert.


La route qui suit continue de descendre jusqu'à Monteros. Ça aurait pu être un pur plaisir car ça serpente à souhait au milieu d'une forêt tropicale mais on se trouve dans un gros nuage qui a rendu la route bien glissante et nous asperge un peu de gouttes de pluie.


Des bikers argentins

Arrivés dans Monteros, on a qu'une hâte, c'est de filer. Ça craint un peu! on ne s'y sent pas franchement en sécurité. On file donc… Passé la Cocha, ça deviendra plus calme côté circulation et environnement.

Ça monte!

séchoir à tabac

Des arbres bouteilles... nous ça nous donne soif!


Pas de chance! La route 38  n'a rien d'exceptionnel, rien de plus ou de moins que la route 40 semble t'il. Après 3 jours et 2 bivouacs, nous sommes rendus à La Rioja sans rien d'exceptionnel à vous montrer.

Bilan de la route 38

Pour tout dire de ce trajet, s'il ne nous a rien apporté touristiquement parlant, il nous a donné des moments de joie et de peur.

Côté joie…

Descendre sur la route 38 nous a fait passer dans une Argentine plus à l'écart de la route touristique.

Elle nous a donné les plus belles rencontres argentines depuis que nous sommes rentrés dans ce pays.

Muchas gracias

A Aguilares, la rencontre avec Mariano et Marianella qui ont pris le temps de nous accompagner dans la ville à la recherche d'une hospadaje et avec qui nous avons passé un bon moment.

ahhhh, des élèves... il y avait longtemps que tu n'avais fait la classe

Il y a eu ces élèves et leurs professeurs venus depuis  à notre rencontre sur l'aire de repos où nous mangions nos sandwichs pour nous saluer et s'intéresser à notre voyage.

Les enfants à la Viña


Lourdes (13 ans) qui veut devenir traductrice

De belles rencontres au milieu de ce village où nous avons bivouaqué à La Viña,  avec ces garçons curieux, venus nous aider à monter la tente et cette jeune fille de 13 ans pleine d'avenir à qui nous souhaitons de se sortir de ce trou.


Des enfants puis des adultes, curieux eux aussi à d'autres moments de notre voyage et cet homme qui est venu nous donner une bouteille de glace pour rafraichir notre eau.


Un groupe d'hommes au milieu de leurs chèvres, sous un toit brinquebalant perdu au milieu de nulle part, plus qu'étonnés qu'on puisse faire autant de kilomètres sur un vélo, qui nous ont offert de l'eau venant d'un seau (sortant d'on ne sait où).


De nombreuses personnes avec qui nous avons eu de nombreuses discussions tout au long de la route.


Côté peur de la mort qui tue :

C'est un peu exagéré certes, mais tout de même avec moins de chance, on ne serait plus qu'un.


Tout d'abord près de Cafayate, lors d'un arrêt pipi, Anne-Marie me dit qu'elle a vu à 50cm d'elle un serpent qu'elle croyait mort sur le coup.
Courageuse ou inconsciente (je vote pour la 2e) elle repart prendre une photo. Finalement voici la bête. Une morsure et pofff t'es morte…

Notre serpent à sonnette... faut pas appuyer sur le bouton sinon t'es mort!

Un crotale, on en croisera un autre non loin de notre bivouac à La Viña

Ok, celui-là on ne l'a pas eu en photo!

Dans le genre bestiole on a aussi croisé un varan et un autre serpent du type "corail" genre très venimeux aussi.


Zut, j'ai mal cadré

Et pour finir le clou du spectacle dont vous n'aurez pas de visuel (bande de sanguinaires) où Anne-Marie a fini les 4 fers en l'air et le cul dans l'eau en voulant prendre la route qui traverse la rivière à La Viña.
Une bonne glissade sur la mousse qui se trouve sous l'eau, une mini-sacoche qui contenait un des appareils photos remplie d'eau. L'appareil n'a pas survécu… Encore Un. Adieu Lumix!
Résultat, de belles ecchymoses au derrière et bien du mal à pédaler.

Pour l'appareil photo,  il nous reste… le petit Olympus étanche et increvable… enfin on l'espère.

18 commentaires :

  • Jeremie | 10.11.14

    Salut.
    Sympa les petites rencontres en fin d'article...
    Je n'avais pas eu le courage (ou l'inconscience... ;) ) de faire demi-tour pour la photo lors de ma rencontre avec un crotale au Mexique. Mais il etait en position d'attaque avec la sonnette en action...
    Sinon, il y a beaucoup d'espece de serpents corails, je pense que celui ci n'est pas mortel, mais je n'irai pas verifier... Ils sont mortels quand le rouge et le noir ne se touche pas. enfin normalement. Le type mortel, c'est comme celui dans cet article: http://www.2rouesvagabondes.fr/de-tikal-au-mexique-a106824162
    C'est toujours un plaisir de vous lire.
    Bonne route en Argentine! Vous allez repassez au Chili par quel col?
    Jeremie

  • Anonyme | 10.11.14

    BON COURAGE A TRAVERS CES CONTREES
    PATRICE

  • Anonyme | 10.11.14

    Hello les voyageurs... joli reportage encore une fois.
    Qu'est ce qui "craignait" le plus à monteros ? les serpents ou les bikers sur leurs "royal enfield" ?
    Merci et bises.
    Je retourne à la cheminée : vrai temps de toussaint ici......!!
    Clarisse

  • Unknown | 10.11.14

    Bonjour. Enfin vous voilà de retour. Je commençai à m'inquiéter. De belles photos encore et toujours le même plaisir à vous lire. Tu écris que vous ne vous êtes pas sentis en sécurité à Monteros, Par curiosité, au cours d'un tel périple, y a t-il des moments ou l'environnement humain vous a sérieusement inquiété ? Vols, menaces, violences..? Comment doit-on réagir lorsque cela arrive ?

    Philippe de villeneuve Loubet

  • Laurent | 10.11.14

    Rien que la photo du Crotale suffit à me mettre les frissons ! Ce serait tellement "con" (et surtout pas de chance) de se faire mordre loin de tout dans ces contrées. C'est la preuve aussi que des risques, des gros, existent lors de ce genre de périples ... BBRRRR , je ne sais plus quoi dire...Bonne route et prudence lors du montage du bivouac....

  • La Terre dans le guidon | 11.11.14

    Pas assez de courage pour monter aux ruines de Quilmes à vélo ! Pourtant il n'y avait pas de serpent sur la piste. En tout cas on pédalait comme des flèches du coup on ne les a pas vus ! On se demandait bien pourquoi le vendeur de coca sur le site n'avait pas vu deux cyclistes la veille de notre passage. Impossible de venir à vélo sous cette chaleur sans engloutir des litres de soda !

    Pour les animaux nocturnes, deux solutions : le fusil de chasse (peut aussi servir contre les serpents) ou les boules Quiess (beaucoup plus léger et moins de problème à la douane).

  • Zwoofff | 11.11.14

    @ Jérémie
    Celui que tu viens de croiser au Laos n'est pas mal non plus. Heureusement qu'il t'a raté.
    Pour ceux qui nous suivent, Jérémie est un sacré baroudeur. Un warrior... allez faire un tour sur son site.
    Là on file à Talampaya puis Mendoza. Ensuite on monte pour aller à Santiago, mais on ne sait pas encore comment.

  • Zwoofff | 11.11.14

    @Philippe
    Pas d'inquiétude on est toujours en vie ;-) mais parfois pas trop d'internet ou de choses à raconter. On sait c'est rare mais là...
    Non, jusqu'ici on a rien eu à craindre sincèrement. On s'est toujours senti en sécurité mais là exceptionnellement à Montéros on trouvait que ce n'était ps le lieu pour s'arrêter.
    L'instinct, c'est la meilleure des préventions....

  • Zwoofff | 11.11.14

    @Patrice
    Merci... et le saxo c'est toujours à fond?

  • Zwoofff | 11.11.14

    @Clarisse
    Ni l'un ni les autres... des camps de romanos un peu partout en version grand format et sous des tentes chapiteaux. Ici pas de Mercedes ni de caravane...

  • Zwoofff | 11.11.14

    @Laurent
    Oui il y a des risques... mais combien de morts sur les routes de France? et pourtant on y roule!
    Faut juste savoir que les dangers diffèrent quand on voyage mais faut pas s'arrêter à ça. Sinon tu vis cloîtré...
    Le principal c'est de ne rien avoir ... L'aventure continue!

  • Zwoofff | 11.11.14

    @La terre dans le guidon
    Ben woui on s'est arrêtés au premier marchand de boissons fraîches... Même pas honte... mais tu sais bien que les vieux se déshydratent plus vite... LoL

  • Les Cyclomigrateurs | 11.11.14

    Maintenant qu'on sait où est le serpent, on est plus tranquilles, il suffit de faire un detour ;-)

  • Charles et Denise à vélo | 11.11.14

    Bonjour à vous deux! Quelles aventures! Si la route n'a pas toujours été belle, vous avez quand même fait le plein d'anecdotes. J'avoue que les bestioles rampantes me donnent froid dans le dos! Heureusement, à part quelques araignées impressionnantes, nous n'avons pas vu d'animaux menaçants.
    Charles et moi ne regrettons finalement pas notre choix pour la Ruta 40 (sauf le tronçon San Juan-Mendoza à la circulation trop dense à notre goût!).
    On ne peut que vous souhaiter bonne suite à votre périple!
    Denise

  • Anonyme | 13.11.14

    Hello les amis !

    Enfin le temps de me poser pour explorer vos dernières mises en ligne. C'est un bonheur comme à chaque fois que j'ouvre mon blog préféré.
    Comme vous m'avez privée de motif de recherche sur les Quilmes (au demeurant, le lien Wikipedia joint donne envie d'aller plus loin!), il a bien fallu que je trouve quelque raison de nourrir mon intellect en plein manque!!.
    Les crotales et leurs petits amis? Euh..finalement, les photos dont nous bénéficions me suffit.
    Les arbres-bouteilles. Le sujet me plaisait bien, histoire de vous donner plus soif. Mais bon, une fois identifiées les différentes variétés présentes dans le monde, pas grand-chose à en dire. Décevant!
    Monteros? ma foi, je suis allée visiter le site officiel de la ville.. côté sport, Samir Assaf obtient un 3ème place au !ème jour du rallye argentin, les filles du club de volley (avec un seul l en espagnol) disputeront une finale régionale, et la famille Agüero a des motifs de satisfaction grâce à l'un de ses fils, brillant cycliste...

    Ben quoi? Ca ne vous intéresse pas? Pfffff, ce que vous pouvez être difficiles!!! J'admets qu'en-dehors de l'exercice de lecture en espagnol, les rubriques ne m'ont pas passionnée non plus!

    Une seule a quelque peu retenu mon attention car vos rencontres avec les enfants de La Vina m'ont bien séduite : les élèves de l'école technique de Monteros ont participé aux olympiades argentines des métiers... pour qu'Anne Marie soit un peu au courant avant la prochaine école dans laquelle elle dispensera un enseignement, voici le système scolaire argentin !!
    "A leur arrivée à l’école, les enfants hissent le drapeau et chantent l’hymne national. Certains vont à l’école le matin, de 8 h à 12 h, les autres l’après-midi, de 12 h à 17 h. Les élèves ont droit à trois récréations de 10 minutes chacune. Dans les zones rurales, les élèves se rendent parfois à l’école à cheval. Certaines grandes estancias ont une salle de classe pour les enfants vivant sur le domaine.

    Pour entrer à l’université, il faut faire cinq ans de secondaire et passer le bachillerato (baccalauréat). Ceux qui envisagent de travailler dans le commerce, l’agriculture, la mode ou la mécanique iront plutôt dans des écoles de commerce ou des lycées d’enseignement professionnel. Les futurs enseignants s’inscrivent à l’escuela normal (école normale).

    Les personnes de 20 ans et plus qui ont dû abandonner l’école au secondaire pour travailler à plein temps et aider leur famille peuvent revenir finir leurs études. Il existe aussi des cours du soir pour les personnes qui travaillent pendant la journée.

    Il y a environ 50 universités en Argentine. Environ la moitié sont publiques et gratuites, les autres sont privées (catholiques ou autres) et payantes. L’Université de Buenos Aires est la plus grande d’Amérique du Sud avec 140 000 étudiants. L’université de Córdoba, fondée par les Espagnols en 1613, est la plus vieille du pays.

    L'Argentine connaît deux systèmes en éducation: le système public et le système privé. C'est la Loi fédérale sur l'éducation (Ley Federal de Educación) de 1993 qui, jusqu'ici, régissait les établissements d'enseignement argentins; cette loi sera replacé par la nouvelle Loi fédérale sur l'éducation de décembre 2006. "


    Pensum terminé!!
    Pour le reste,
    - je suis super contente pour vous de votre renouement avec les belles rencontres humaines;
    - je passe un coup de pommade sur le fessier du Pioux (bilan médical ponctuel : tête prise par la grippe, mollet crocheté par un chien, fessier abîmé par une chute. La bête étant petite, j'attends les bras, le ventre et le dos dans les prochains mois!!!)
    - adoré vos dernières photos

    Muchos besos,
    Gala

  • Anonyme | 19.11.14

    Hola amigos.. vous approchiez des 10 000 kms... vous devez sûrement les avoir atteints.. Vivement de vos nouvelles!
    Bises,
    Gala

  • Zwoofff | 20.11.14

    @Charles et Denise
    Nous ne regrettons pas non plus la route que nous avons prise et on est bien d'accord avec vous le tronçon de San Juan à Mendoza est très chaud, voir dangereux. Là on a bien serré les fesses.
    Bonne route à vous toujours plus au sud.

  • Zwoofff | 20.11.14

    @Gala
    On ne s'inquiétait pas pour toi pour trouver un sujet de recherche.
    Oui Pioux les collectionne même si elle s'en passerait bien. Enfin c'est du costaud quand même... Elle pédale encore ;-)

Enregistrer un commentaire

si vous choisissez "Anonyme" ne le restez pas en signant de votre prénom votre commentaire. Ce sera plus convivial. Merci. ;-)
ATTENTION : Il se peut que votre commentaire n'apparaisse pas de suite.
C'est normal. Nous devrons le valider dès que nous aurons internet... Cool!!!