Kamloops > Vancouver

Pour rejoindre Vancouver à partir de Kamloops, nous avons le choix entre 3 directions.
Aller au sud pour rejoindre la 3 et longer la frontière avec les États-Unis. Une route qui traverse de nombreux flancs de collines où poussent vignes et vergers. Problème  : ça grimpe pas mal et c’est plus long de 200km.
Aller à l’ouest,  direct sur Vancouver par la Higway 5 à fort trafic. Étonnamment, certains cyclos l’auraient déjà prise mais bizarrement des panneaux nous l’interdisent.
Aller au nord-ouest pour prendre la Higway 1 ou plus au nord encore pour rejoindre Vancouver par Whistler.

La ville de Kamloops. 3 jours après notre départ, elle subira des inondations.

Le choix ne fut pas si simple mais après conseils, nous choisissons la 1 pour passer plus de temps sur l’île et la ville de Victoria. Nous prendrons l’option de descendre par la 5A jusqu’à Merritt puis de remonter sur la 1 par la 8.

Klauss prendra son vélo pour nous accompagner sur quelques kilomètres.


Nous sommes dimanche et pourtant nous croisons de nombreux camions. Comme vous suivez bien, vous comprendrez que nous avons  la chance de ne voir les camions que sur la voie contraire à la nôtre. Ce qui n’est pas sans nous faire plaisir vu la largeur de la route en opposition d’avec celle des camions.


Le temps n’est pas au super beau mais il est sec. Nous retrouverons un peu de chaleur mais aussi beaucoup de vent de face 15 km avant d’arriver à Merritt.
bon ok, comme vous l’attendez tous, je vais la faire…: ça se Merritt!


Justement on en profite pour faire nos courses à l’entrée de la ville avant de s’enquérir d’un coin pour planter la tente.
Le camping de Merritt est parait-il au centre ville. Sur la route nous croisons un super parc, à l’herbe bien tondue, aux toilettes publiques acceptables et pas grand monde dessus. le Rot à rit club, en serait le donateur.  Fort bien, l’endroit nous plaît et nous attendrons tranquillement que le ciel s’assombrisse avant de planter la tente planquée derrière le théâtre de plein air.


A peine avons-nous terminé l’installation de la tente, un gros spot, du toit du théâtre, éclaire plein pot notre tente. Manque plus que le mirador et la mitrailleuse pour nous tirer dessus. Tant pis. L’aventure c’est l’aventure on reste là. Après tout, les stars, c’est nous. Normal d’être sous les sunligths.
Le lendemain matin, on démonte vite fait la tente à 7h et on s’installe grassement sous le théâtre pour faire chauffer le petit déj. Ça ne rate pas. Un type se pointe pour nous faire la morale et dire qu’il ne faut pas camper là. C’est interdit. Trop tard, m’sieur, c’est déjà fait! bye, bye!



On reprend la route par la 8 en direction de Spences Brige et Lytton.


La route est superbe mais avec de belles bosses. Heureusement plus souvent dans le sens de la descente pour nous.
Encore un bon choix.

Un petit casse-croûte le midi près de la rivière, les pieds dans l’eau et nous arriverons à Lytton vers 17h. Ville indienne un peu paumée faut le dire, il n’y a pas grand chose pour dormir ou planter la tente.


Dans l’espoir de trouver l’emplacement idéal pour bivouaquer, nous remontons sur la higway 1. Nous tenterons une demande de place à l’organisateur de sortie rafting, mais le type nous refusera tout court.
La sortie est assez pentue pour que nous poussions les vélos. ça grimpe dur. je me retourne pour voir si Pioux suit comme il faut. Waouuu! 5 m derrière elle, un ours noir traverse la route. Je sais cher lecteur. Tu te dis on va enfin voir un ours.
Pas de chance, tenir le vélo, sortir l’appareil photo, cadrer et prendre le bon cliché… pas assez rapide. Enfin trop surprise par la bête, Anne-Marie n’aura même pas le temps d’avoir peur. C’est déjà ça. Moi ça m’arrange parce qu’avec la trouille, elle m’aurait doublé tout en poussant son vélo.

Pour la peine vous avez droit à de drôles de vaches. Elles, elles savent poser pour la photo.
3km plus loin, crevés, on repère un semblant d’emplacement non loin de la route. On commence à passer les bagages par dessus la rambarde et voilà qu’une voiture s’arrête. Une femme, une indienne nous prévient que ce n’est pas prudent car de nombreux ours traînent dans les parages pour grignoter les fruits sur les arbres.
Elle s’en va demander au chef, et nous voilà à planter la tente, derrière une cabane administrative au beau milieu de ce hameau.


On ne verra personne. Pas un indien, pas un ours et nous serons tranquilles toute la nuit avec de l’eau fraiche à dispo. Elle n’est pas belle la vie?
Le lendemain, on reprend la route. Ça descend plus que ça monte. seulement il y a 7 tunnels à passer et c’est très chaud avec la circulation. Un maigre couloir d’un mètre nous protège des camions. C’est hyper stressant et dangereux.

Et les camions qui doublent nous offre une douche supplémentaire.
Mais sains et saufs, nous arriverons à Agassiz, une ville après Hope.
La pluie a refait son apparition dans la journée. fatigués par ces 120km et la pluie, nous tentons de trouver un motel. Rien! que nenni!
Ok, pour la peine on se console d’un petit resto sympa et ensuite on se trouve un petit coin de verdure à la tombée de la nuit entre une petite maison et une barre d’immeubles.
Dans la nuit, nous aurons une grosse frayeur. le train nous roule dessus… enfin presque. la terre tremble et le bruit du train semble sortir de devant la porte de la tente. En effet, le lendemain matin, on se rend compte que nous sommes séparés de la voie ferrée qui est à 15m seulement par une haie. Un peu plus et on dormait sur les rails.

Pas la peine de chanter ou de faire la manche, il n'y a personne qui passe.

Le lendemain matin nous avons juste le temps de replier la tente avant que la pluie ne tombe à nouveau. Un bon petit dejeuner à l'abri et nous filons pour 50 km toujours sous la pluie.


Plein de mûres à manger avant que les ours ne passent par là. 

 Nous avons une mission…ou plutôt on nous attend à Mission. Une grosse ville. C’est sur ses hauteurs encore une fois, que notre hôte habite. Faut dire qu’au Canada, trouver une plaine relève de l’exploit. Même quand c’est plat, ça monte et ça descend.


Nous sommes chez Sheila la sœur d’Alison. ben oui faut suivre… eh, eh. Voir l’article Jasper > Kamloops.


Super sympa nous y resterons 2 jours. Nous y rencontrerons aussi les 2 fistons de 12 et 13 ans, Sean et James. Ils sont vraiment incroyablement serviables. James est d’une maturité exemplaire.
Capable de nous préparer un lunch voir même d’anticiper le petit dej du lendemain et ce pour tout le monde.
Sheila travaille et c’est ce gamin de 13 ans (ok, James… 14 ans maintenant) qui nous préparera bacon, omelette, pancakes et toasts le lendemain matin. Toujours prêt à aider sans qu’on lui demande. Il adore les travaux manuels et a deja à son actif quelques réalisations assez complexes de menuisier. Vraiment incroyable.


La mamie de 76 ans vit au rez de chaussée et s'occupe du jardin fleuri. Elle nous baladera en voiture pour nous montrer quelques coins intéressants et trouver quelques pièces pour les vélos. Merci encore pour cet accueil, ce fut encore une belle rencontre.

Quelques ventes en direct chez les particuliers.
Quelques jours plus tard nous nous retrouverons à Maple Ridge. On approche de Vancouver. La ville, la grande est bien là.
Nous aurons la chance de pouvoir rester là aussi 2 nuits, à dormir dans un camping-car récemment acheter par la famille d’Alexander. La ville offre peu d’intérêt, mais nous prendrons le temps de décompresser et d’acheter notre 3e appareil photo… eh oui. On vous expliquera ça bientôt dans un bilan matériel.

Barbara, Donika, Alexander, Casey, Eddy à Maple Ridge
Dans le garage d’Alexander, c’est un peu un magasin de vélo. Il doit bien y en avoir une quinzaine en tout. Toute la famille se déplace à vélo.
Voilà… nous sommes maintenant à Vancouver. Après bien des refus de Warmshowers, la chance nous a encore souri.

Facile d'amuser les enfants avec une courgette et des couvercles de conserves.

Nous avons encore une fois rencontré des hôtes forts sympathiques que vous découvrirez dans le prochain article.

9 commentaires :

  • Bertrand Scaramal | 31.7.14

    J'ai le souvenir que ce n'était pas simple pour sortir de Kamloops ! J'étais en plus arrivé en fin d'aprem, en me disant "je traverse la ville et je campe", comme tous les soirs, sauf que Kamloops est la première ville vraiment importante en redescendant du nord et elle ne se traverse pas en deux min ! Il faut en plus grimpé sec par de la grosse route interdite aux vélos pour en sortir... Bref, j'avais fini la journée avec 160 ou 170 bornes, j'étais rincé :). J'étais reparti en longeant la 5 par une petite route (qui démarre au sommet de la bosse) puis la 97 et 99 (Whistler).

    Vous allez sur l'île de Vancouver maintenant si j'ai bien compris. Il y a la solution de monter à Powell River par la côte coté terre puis de prendre le ferry pour Comox, La route est beaucoup plus belle et plus agréable que sur l'île. L'île est plus sympa au nord de Comox et sur la route qui va à tofino ;).

  • Anonyme | 31.7.14

    Bonjour
    ici il pleut de temps en temps et les orages arrivent
    ne te décourage pas nous avons presque les mêmes conditions
    bon courage et bonne visite de Vancouver le cadre est sympa
    patrice

  • Zwoofff | 31.7.14

    @Bertrand
    Oui une bellle grimpette trèèèès difficile à Kamloops. et 160 km .. waooou c'est énorme.
    Prendre la côte et rejoindre Courtenay sur l'île est surement le parcours que nous choisirons. Merci pour ces informations.
    Mais nous n'irons pas plus au nord. Il ne nous reste plus qu'a peine 15 jours.
    On prend l'avion le 17 et il nous faut encore trouver des cartons et rejoindre l'aéroport.

  • Zwoofff | 31.7.14

    @Patrice
    Non on ne se décourage pas mais la pluie est vraiment ce qu'on déteste le plus avec les côtes. ;-)
    Oui en France, depuis plusieurs années le temps est vraiment détraqué. Pas marrant pour vous. Mais une fois dans la maison vous êtes au sec... Nous on reste trempés ... eh, eh

  • Anonyme | 31.7.14

    Vos raccourcis photographiques sont toujours pleins de charmes et de surprises. Pour cette étape Kamloops-Vancouver, le titre pourrait en être "De la star à la rue". J'ai adoré :
    - Patrick lascivement accoudé sur un rocher, façon Marylin à barbe (courte d'accord). Une robe blanche plissée et tu fais une carrière!
    - l'épisode théâtre sous les sunlights, résultat d'un choix on ne peut plus judicieux de discrétion!
    - le récit de votre arrivée dans la ville indienne de Lytton... avec un tipi version maison hantée de chez M.Disney en photo juste au-dessous
    - et votre installation rudimentaire et humide sous l'auvent de la maison administrative.

    Et j'ai admiré les magnifiques hortensias de la grand-mère de James. Faut dire aussi que là, vous vivez quelques jours sous un climat breton.
    Bises,
    Gala

  • Zwoofff | 1.8.14

    @Gala
    Merci , je savais que ça te plairait. J'ai passé commande d'une jupe. Mais je pense que le maillot 2 pièces est plus approprié.
    On vous rassure tous, on a du soleil et de la chaleur depuis notre arrivée à Mission. On a même fait bronzette sur la plage cet après midi... Pour travailler le bronzage des pieds. Na!
    On laisse la pluie à la Bretagne et à tout le Sud-Ouest, même si on comprend que vous en avez marre.

  • Philippe | 2.8.14

    Comment ça ? nous n'avons pas de pluie en Bretagne ...
    Toujours un vrai plaisir à vous lire !

  • Mouline | 3.8.14

    Encore un sacré périple. Merci encore et encore pour ces paysages et vos récits. L'accueil y est toujours agréable. On va dire que pour l'instant, en grande majorité, il n'y a aucune déception de ce côté là. Bonne continuation.

  • Anonyme | 8.8.14

    ça roule plutôt bien votre affaire ! De bien belles rencontres et surtout un temps somme toute assez clément (dans la globalité) et des photos qui nous font baver d'envie ...Vite la suite !
    Laurent

Enregistrer un commentaire

si vous choisissez "Anonyme" ne le restez pas en signant de votre prénom votre commentaire. Ce sera plus convivial. Merci. ;-)
ATTENTION : Il se peut que votre commentaire n'apparaisse pas de suite.
C'est normal. Nous devrons le valider dès que nous aurons internet... Cool!!!