Bilan sur l'Argentine du nord à vélo

L'Argentine du nord-ouest que nous avons traversée à vélo nous a laissé un avis partagé entre plaisir et lassitude.
Il faut reconnaitre que les premiers 550 km nous ont encore donné beaucoup de plaisir grâce aux paysages magnifiques que la terre nous offre. Même si nous y avons retrouvé des endroits avec un air de déja vu, on ne s'en lasse pas.



Que ce soient les bizarreries que la nature nous ait donné à voir à Humahuaca voir même avant, que ce soient les roches rouges et découpées de la quebrada de las Conchas entre Salta et Cafayate, nous avons pris plaisir à rouler dans cette région du nord argentin.
Par contre après… ce fut le vide pendant 1000 km avec un petite exception colorée à Talampaya nous laissant un petit ras le bol de rouler en Amérique du Sud et surtout en Argentine. Comme au Canada, il était temps de changer de continent et de culture. Peut être que pour nous 3 mois est un maximum avant d'avoir envie de passer réellement à quelque chose de très différent.
Le point positif de l'Argentine a été conclu à Mendoza, comme vous avez pu le lire dans notre dernier article sur l'Argentine. La gentillesse des argentins. Depuis le départ de ce voyage, c'est la 2e fois, après les USA, que nous rencontrons autant de partage et de sympathie avec la population.
Ces rencontres avec des écoliers, de très jeunes enfants dans ce petit village à la Viña ou cette apothéose familiale avec Osvaldo et Fernando à Mendoza. C'est aussi le premier pays depuis le départ où nous avons croisé le plus de cyclo-voyageurs avec là aussi de bons moments partagés comme avec la terre dans le guidon.

Ce qu'on a aimé ou pas...

Les paysages du nord, vraiment au nord... magnifiques!

Les rencontres chaleureuses.

Les glaces. Ici il y en a pour tous les goûts et pratiquement un marchand de glace à chaque coin de rue. Les Argentins ne mangent pas de glace, ils en dévorent, ils en raffolent, nous aussi!!

Les asados ( barbecues) de la famille à Osvaldo. Les meilleurs d'Argentine. On ne vous donne pas l'adresse, ne nous en voulez pas.

Retrouver autant de R 12 et de 305 au m2. A croire que Renault et Peugeot y ont refourgués tout leur stock de vielles voitures.

Des prises électriques pratiques internationales. Petit bémol, elles ont l'air triste, vous ne trouvez pas?...

Le plastique recyclé..! Pour preuve même Coca l'utilise. Le plastique ne pollue pas, c'est ce qu'on en fait après son utilisation qui pollue. (voir plus bas)

Le Dulce de leche. Une version d'Amérique du Sud de la confiture de lait. Un régal!!!
Les empenadas... Une sorte de chausson garni à la viande, au fromage ou à un tas d'autres choses... Miam, miam!

La vision de nos premiers lotissements assez laids en Amérique du sud.

Les fils électriques recouverts de plantes sans terre, sûrement de la famille des tillandsias.

Les animaux en liberté... Vaches, chevaux, cochons, chèvres avec un résultat assez sanguinaires sur le bord des routes.

Celui-là est seulement mort de soif

Seules les chèvres s'en sortent bien puisque ce sont les seules qu'on n'ait pas vues en état de décomposition sur les bords de routes.

La queue aux magasins lors des promotions ou la queue aux distributeurs de billets qui sont... parfois vides. Dans les 2 cas, on ressent fortement que le pays va mal. Ne rions pas, on va finir par y arriver en France si ça continue...

Dubitatifs sur la façon de vivre en Argentine avec des enfants qui sont dehors encore à 23h et plus alors qu'il y a école le lendemain matin à 8h...

La peur de son voisin. Plus on descend dans le sud, plus l'Argentin craint son voisin. Barricadés chez eux et peureux d'une insécurité plus qu'il ne faut. Pourtant que ce soit dans les villes ou en bivouac sur le bord des routes, nous, on ne s'est jamais sentis en insécurité.

Pourtant c'est écrit dessus

La pollution! On en parlait plus haut avec le plastique. Sous prétexte d'une croyance, la pollution dûe au plastique est ici vérifiable.

La défunte Correa en est l'exemple, malheureusement. A elle, on lui laisse de l'eau par contre à nous  personne (enfin presque pas) ne s'est arrêté pour nous en donner alors qu'on roulait sous des canicules à donner soif à la mort.

On parle souvent de saleté au Pérou ou en Bolivie mais en Argentine ce ne fut guère mieux. Des tas d'ordures sauvages, nous en avons croisé plus d'uns. Le comble a été de voir ce père avec ses 2 enfants d'une dizaine d'années sortir à peine de la ville juste pour balancer son sac d'ordures par dessus une rangée d'arbres...

Les perroquets
Si vous souhaitez passer une nuit tranquille, mieux vaut éviter les endroits où il y en a .... Pas facile.

Les serviettes de tables en papier glacé dans les petits restos. Vous avez déjà essayé de vous essuyé avec ça? Impossible.

Ces espèces de "gâteaux secs" en forme de losange, pâteux et farineux qu'on vous sert pour le petit déjeuner. Un étouffe chrétien!!

Le vin argentin
Ce n'est pas faute de lui avoir laissé une chance, mais franchement on n'en a pas trouvé un pour relever l'autre. A ce compte là, le vin chilien nous a nettement plus séduit. Après, tout ça n'est qu'une question de goût mais pas au nôtre.

Pas mieux pour la plupart des viandes que nous avons mangées dans les restos. Pas assez de clients, de débits et on vous sert de la viande congelée. Résultat : une viande pas si terrible et trop fine souvent sauvée quand elle est servie en milanaise.

La vitesse. C'est simple en Argentine, il y a 3 vitesses de conduite. Vite, très vite et extrêmement vite. C'est le premier pays où nous avons dû mettre un écarteur conséquent. Résultat efficace pour obtenir un peu de sécurité.

Attendre 21h pour pouvoir manger au resto...

L'argentine...

A ce jour, seules les belles rencontres pourraient nous donner l'envie de revoir ce pays. On sait qu'au sud, il y a aussi de beaux paysages mais si froids et venteux qu'il nous faudra une nouvelle motivation pour y aller.

La carte de notre parcours