Copacabana à nous la Bolivie!

Le passage à la frontière péruvienne se fait facilement et nous profitons d'être entre 2 pays pour dire au revoir au Pérou.


A l'entrée de la Bolivie, comme à l'entrée du Pérou, on tombe sur un type bien sympa qui nous colle direct 90 jours en Bolivie sur notre passeport. Youpi! Mais on n'a pas l'intention d'y rester si longtemps.


Les 8 km qui restent avant d'arriver à Copacabana ne sont pas difficiles même si ça ondule un peu. Au passage, nous découvrons les prémices d'un futur aéroport en construction proche de Copacabana.

bientôt un aéroport à Copacabana
Une petite précision pour ceux qui rêveraient de strings et autres paires de fesses. La Copacabana tant réputée pour ce genre d'image est une plage se trouvant à Rio au Brésil et n'a rien à voir avec cette ville bolivienne sur les bords du lac Titicaca.

Copacabana ! Comment la décrire? 

Nous pourrions dire que c'est une ville remplie à 60% de Boliviens, 25% de marginaux (genre babacools pas toujours propres) et 15% de touristes en tout genre.


Une plage sur les bords du lac Titicaca où les boliviens viennent le dimanche passer du bon temps à faire du pédalo ou grignoter quelques petits plats mijotés dans des gargotes les unes à côté des autres. Avec le soleil, cela donne une bonne impression de vacances.


Après un petit tour dans la ville, nous avons trouvé un hôtel au calme, éloigné de cette rue principale très animée partant de la belle basilique Notre-Dame et qui descend direct au lac.

Le soir même, nous avions pris nos billets pour rejoindre l'isla del Sol. Son nom originel était Isla Titikaka, et c'est elle qui a donné son nom au lac.
La plus grande partie de l'île est peuplée d'indiens d'origine Quechua et Aymara, et son sommet culmine à plus de 4000m. Il y a, parait-il, une belle balade à faire. On a beau être passé chez D4, ce n'est pas pour ça qu'on connait un mot de quechua, mais avec les mains et une bonne carte, on est sûrs d'en revenir.


Départ 8h30, sans oublier que nous sommes en Bolivie et que nous avançons d'une heure nos montres par rapport au Pérou.
Au matin, pas de chance, le ciel est couvert. On ne se laisse pas impressionner, on grimpe sur le haut du bateau et nous voilà partis pour 2h afin de rejoindre le nord de l'île. A l'arrivée, seul un couple d'italiens et nous sommes sur la "terrasse" du bateau. Tous les autres… que des tafiolles.
Nous voilà débarqués sur l'île. Après un petit maté de coca pour nous réchauffer, nous voilà partis pour le sentier qui traverse l'île du nord au sud.


Au départ de l'embarcadère, après avoir traversé une plage de sable fin, nous prenons un chemin pavé qui nous mène à une première zone archéologique.


Premier étonnement sur ce sentier, c'est d'y trouver des poubelles. Eh, oui, ici, contrairement au Pérou, on trouve parfois des poubelles sur les sites touristiques et les sites semblent entretenus.


On ne met pas les pieds sur la table!

Un vieux village, des endroits de cultes ou encore, en cherchant bien, on peut découvrir ici la tête d'un puma, ou encore ici une tortue, bien que Patrick pense plutôt à un tatou.

un puma au fond

Tortue? Tatou?

Le sentier est bien balisé et entretenu. Du jamais vu au Pérou. Le ciel se dégage et l'ascension se fait tranquille, tranquille. On arrive même à gratter tous les jeunes qui sont loin devant, tous essoufflés. Ça a du bon le voyage à vélo. Au loin une banderole… il sont trop forts ces boliviens.


On ne s'en est pas rendu compte mais va-t'on finir premier au niveau du premier col? Ils sont trop forts ces boliviens qu'on vous dit. Ils vous attirent avec une banderole et au lieu de remporter le prix du meilleur grimpeur, il vous faut mettre la main au porte-monnaie pour s'acquitter d'un droit de passage. Sinon, t'es bon pour retourner d'où tu viens.


Un peu plus loin, on se paiera un petit maté, histoire de profiter de la vue magnifique qui nous entoure et profiter d'apercevoir ce lac immense d'une belle couleur bleutée.


Plus loin,  nous aurons droit à un remake de "Paie! sinon tu passes pas". Rentable ce chemin finalement. Ils savent y faire, qu'on vous dit. Il y a 3 communautés sur l'île et chacune y va de son petit péage.




La fin du chemin mène au sommet de la ville principale qui se trouve au sud de l'île. La vue est superbe et pour nous la marche a tendance à nous ouvrir l'appétit, alors une petite table et un menou feront l'affaire.


En redescendant vers le port, on assistera à une fiesta d'enfer. Un mariage à la bolivienne.

Installer une grosse sono qui crache fort les sons distordus d'un orchestre bidon sur la gauche puis les invités d'honneur assis sur des couvertures au milieu du pré, placer un stand avec des pâtisseries et des voiles un peu partout, mettre les mariés derrière pour qu'ils ne voient pas la misère, préparer un repas dans de grosses gamelles dans lesquelles mijotent quelques intestins de lamas, distribuer de la bière à foison pour que personne ne sache ce qui trempent dans leur assiette et le tour est joué.


Ambiance où chacun reste dans son coin à voir celui qui sera le plus bourré.

Le lendemain on entame la visite de la ville et comme c'est dimanche on assiste à une petite coutume sur la plaza de armas au bord de la basilique.


Ici on baptise les autos… On les barde de guirlandes, de fleurs. On les arrose de mauvais champagne et le curé vient vous secouer l'eau bénite dessus.


Youpi. Anne-Marie va chercher son vélo et fait la queue. Un petit baptême contre les grippes et les crevaisons et la voilà repartie, remontée à bloc pour la suite du voyage.


On grimpera ensuite tout en haut du calvaire qui porte ici bien son nom, car atteindre le haut est particulièrement sportif. Heureusement qu'on avait emporté cacahuètes et cerveza pour se remettre de nos émotions là haut.


La vue sur le lac est encore une fois magnifique et la ville de Copacabana vaut le coup. On profitera pour suivre à nouveau la tradition en posant 3 bougies pleines de bons vœux pour nos petits-enfants.

La descente se fera par le sentier des écoliers, direct entre les rochers.
Ce fut un bon petit séjour de 3jours, ici à Copacabana avant de partir vers La Paz.

A savoir


A la frontière bolivienne, ne remplissez pas la case "nombre de jours que vous souhaitez rester en Bolivie". Normalement le type vous fera la remarque et vous lui expliquerez que vous voyagez à vélo et que vous n'avancez pas bien vite et que 2 mois seraient pas mal. Et hop, pour nous ce fut 3 mois sur le passeport.
Vérifiez bien qu'il vous mettent le tampon sur le passeport, certains se sont déjà fait avoir. 

A Copacabana, n'espérez pas trop avoir une bonne connexion internet dans les restos comme dans les hôtels malgré les affiches aux portes indiquant WIFI. Ils ont en fait simplement une clef internet branchée sur un émetteur wifi. Finalement dans le meilleur des cas, ça rame, dans l'absolu ça ne fonctionne pas. Allez directement dans un cyber café comme le "café internet" et vous aurez une très bonne connexion, de quoi balancer votre article sur votre blog avec les photos pour 2 bolivianos le 1/4 d'heure. (0,22 €)

Allez savoir pourquoi, Google vous colle Copacabana au Pérou...

5 commentaires :

  • christian | 24.9.14

    Bonjour à tous les deux,
    Je suis votre périple à vélo sur votre blog depuis votre départ de Las Végas, et je vous remercie vivement de nous faire partager vos expériences et vos aventures.
    Je suis toutefois très surpris par cette phrase 'A l'arrivée, seul un couple d'italiens et nous sommes sur la "terrasse" du bateau. Tous les autres… que des tafiolles.' Que voulez-vous dire en employant le terme de 'Tafiolles'? Quel était réellement votre ressenti?
    Je vous souhaite une bonne continuation pour votre périple Sud Américain et à bientôt de vous lire.
    Christian.

  • Anonyme | 24.9.14

    Hola, amigos, tandis que vous découvriez la Bolivie (et sa pizzeria, lol), ses péages et ses poubelles, je m'offrais deux jours dans le Lot.. D'accord, c'est moins exotique, mais côté montées/descentes, routes étroites en lacets et quelques beaux paysages et villages, c'est joliment agréable. Ajoutez le p'tit coup de coeur de retrouvailles avec mes racines et hummmm, que c'était bon.
    Pour rebondir sur le commentaire de Christian, j'ai plusieurs suggestions :
    - les feignasses qui restent à se dorer sur la plage
    - les endormis qui ont oublié de se réveiller à temps pour prendre le bateau
    - les mollassons qui se sont dit : "ah non, zut, il va y avoir encore des côtes à grimper"
    - les diminués du bulbe qui pensent toujours séjourner à Copacabana version Rio et cherchent encore les strings sur la plage..

    J'ai décidé de tester le curé pour voir s'il bénirait ma superbe Modus sur le portail de l'église. A condition bien sûr que je l'ai décorée, enrubannée, façon paquet-cadeau, et que j'y ai adjoint un énorme klaxon histoire de me mettre dans l'ambiance.

    Vous bise,
    Gala

    PS : si vous avez fait le tour du lac et non pas choisi une croisière de traversée, serait-ce qu'il n'y a pas de bateau assurant la liaison Puno-Copacabana? Qu'elle est hors de portée de votre bourse de voyage?

  • Zwoofff | 2.10.14

    @Christian
    ça n'a rien de péjoratif ni de méchant.. ici, ça veut dire "dégonflés"... Une petite moquerie gentille pour ceux qui sont allés se mettre à l'abri à l'intérieur du bateau.

  • Zwoofff | 2.10.14

    @Gala
    Il n'y a pas de Liaison à notre connaissance entre Puno( Pérou) et Copacabana (Bolivie)-
    Eh puis on voyage à vélo et pas en pédalo alors on a suivi la route. J'ai d'ailleurs oublié de notifier qu'Anne-Marie m'a fait sa 2e crevaison à 50m du poste frontière. Amusant!

  • Zwoofff | 2.10.14

    @Wendy
    Oui quand on fait un reportage on ne veut montrer que les bonnes choses c'est souvent ce qui se rapporte aussi d'autres récits. Et il y a la façon de visiter le pays. A vélo on est plus proche de la vie des autochtones qu'en voiture ou en car logés dans de bons hôtel. Au Pérou, on a souvent eu plus l'impression que les gens nous souriaient avec l'arrière pensée que nous pouvions être des porte-monnaies sur roues sans l'avouer vraiment.

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