Bilan Pérou

Nous avons mis 2 jours pour aller de Puno à Copacabana en Bolivie avec une étape hôtel dans la ville pas folichonne de Juli. Rien de terrible à raconter donc si ce n'est longer le lac Titicaca.

Voici donc notre bilan sur le Pérou. 

Il est mitigé, forcément au regard des mésaventures qui nous sont arrivées enfin surtout pour Anne-Marie. Mais comme on partage tout…


C'est un pays qui, dès l'arrivée, surprend par son bruit continuel et ses ordures qui traînent partout.
Quelques explications :
Le Péruvien doit être sourd de naissance et vraiment sourd. Ici, s'il n'y a pas de bruit assourdissant de partout, vous n'êtes pas au Pérou.

La musique

Le Péruvien aime quand ça gueule. Il n'y a pas d'autre mot. En dehors de la musique traditionnelle à  la flûte de pan, version poncho perdu au fin fond des Andes, le chanteur péruvien ne chante pas, il crie, il vocifère, il gueule. La musique, elle, est approximative et le son qui sort des haut-parleurs est saturé. Plus c'est saturé, plus ils semblent aimer, l'important : faut que ça hurle!

Dans la rue

Nous sommes en plus en période électorale régionale. Régulièrement parfois jusqu'à tard dans la nuit dans les rues, aux portes des QG de chaque parti politique, de grosses enceintes (non je ne parle pas des Péruviennes, mais des grosses caisses noires d'où sort le son) vocifèrent tantôt de la musique tantôt de la pub et tantôt des messages politiques toujours les watts à fond. Et comme vous n'aviez pas bien compris, on vous remet ça dès le lever du soleil à 6h du mat.

Le klaxon

Autre cause de surdité au Pérou.
Simple si vous tentez de leur vendre un véhicule sans klaxon, vous ne le vendrez pas. Le Péruvien aime son klaxon et il vous le fait savoir. Il klaxonne pour vous avertir qu'il arrive de par l'arrière ou par devant vous. Il klaxonne pour vous encourager. Il klaxonne pour vous héler, car ils sont à 90% tous taxis. Il klaxonne pour voir si son klaxon fonctionne. Il klaxonnera même si vous savez qu'il est là… parce qu'il a un beau klaxon. Bref, au Pérou, le klaxon vous l'entendrez toutes les 15 secondes.


Les ordures

La poubelle n'a pas encore été inventée ici. Vous n'en trouverez pas, même dans les grandes villes, ou si peu qu'elle se compte sur les doigts de la main.
Peut-être est-ce pour cela que le Péruvien jette tout parterre. Nous ne nous étalerons pas là dessus, mais plus vous approchez des villes, plus vous verrez des ordures sur les bas côtés. Nous avons même vu à Cusco, des conducteurs, en pleine ville, balancer leur bouteille plastique par la fenêtre.
Toute une éducation à faire.


Pollution

Non seulement, elle réside dans les ordures mais aussi dans les gazs d'échappement des voitures, camions, motos…on a l'impression que le contrôle technique n'existe pas ici tant la fumée noire jaillit de toute part dans les villes.

Chauffage

Là aussi ça n'a pas encore été inventé ici. Nous n'avons jamais croisé une maison ou même un hôtel avec du chauffage. Vous pouvez donc facilement imaginer la "fraîcheur" dans les chambres.



Vêtements

Beaucoup ici portent encore leur costume traditionnel. La femme péruvienne porte un nombre incroyable de jupons les un au dessus des autres, de grosses jambières en laine, souvent pieds nus dans leur chaussures et sur le haut de nombreux pulls parfois surmontés d'un châle. Les plus jeunes ont tendance à remplacer tout ça par un survêtement et une grosse parka.
Le plus surprenant c'est que même avec 25°, elles restent habillées aussi chaudement.

Pas de Sopalin ici. Le PQ sert à tout, même de serviette, parfois dans certains petits restos

Repas

Vous aurez souvent le choix entre du poulet (pollo), de la semelle de vache ou près du Lac de la truite bien fraîche. Quelque soit l'aliment principal, il sera accompagné de patates et de riz…

Les chiens

Preuve en est, il faut se méfier même du chien qui dort. Beaucoup de chiens vous gueulent dessus et vous cavalent après. Qu'on ne nous sorte pas le traditionnel blabla du chien qui protège son troupeau ou son territoire. Les chiens qui nous cavalaient après arrivaient souvent de maisons à 200m du bord de la route alors que ceux qui gardaient les troupeaux proche de la route restaient tranquilles.
Une bonne épuration de la race canine en Amérique du Sud ne ferait pas de mal. Même si ces mots froissent les oreilles des défenseurs des animaux, nous on préfère la race humaine.

Qu'a t'on pensé du Pérou et des Péruviens?


Le Pérou nous a bien plu par ses paysages magnifiques. Que ce soit côté mer ou Altiplano, nous avons été séduits. Même si nous avons raté le Machu Picchu, nous n'avons aucun regret de notre traversée même si nous n'avons jamais réellement senti un accueil naturel des Péruviens.
Bien sûr, dans les campagnes, les femmes nous souriaient ou répondaient à nos buenos dias, buenas tardes, buenas noches, mais jamais le contact n'a vraiment été établi comme nous l'avons eu aux USA et au Canada.
Malgré tout, nous avons fait quelques belles rencontres, d'enfants notamment et de quelques curieux sur l'Altiplano.

Le constat est là : que vous creviez sur le bord de la route ou que vous vous fassiez mordre par un chien, le Péruvien passera son chemin. Bref, pas si accueillant qu'on a pu nous le venter. De ce côté, nous sommes un peu déçus du Pérou.

Cependant, nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité que ce soit dans les villes, en campagne ou en bivouac. Sur la route, idem, les véhicules ont toujours été respectueux envers nous en nous doublant très largement.

La carte de notre parcours

 

 

 


10 commentaires :

  • Angélique | 16.9.14

    Je suis désolée de voir que votre expérience du Pérou n'aura pas été meilleure que la notre. Nous nous étions demandé si en parcourant ce pays à vélo et moins dans les zones touristiques nous en aurions eu une vision différente...

    J'espère que tout se passera mieux pour vous en Bolivie.

    Bonne route!

  • Anonyme | 16.9.14

    c ' était pas là où vous deviez manger du cochon dinde ?
    c' est dommage de repartir sans avoir goûté ? :)
    Cécile R

  • Anonyme | 16.9.14

    BON COURAGE POUR LE VOYAGE EN BOLIVIE
    pATRICE

  • Mouline | 16.9.14

    Comme Angélique, j'espère que ça ira mieux en Bolivie. Bon courage.

  • Zwoofff | 17.9.14

    @Angélique et Mouline
    Oui, pour l'instant, la Bolivie nous semble plus accueillante... pourvu que ça dure...

  • Zwoofff | 17.9.14

    @ Cécile
    On aurait bien voulu essayer mais le cochon dinde est devenu une espèce protégée. Faut dire que les plumes devenaient indigestes même quand le cochon était grillé. Reste son cri si significatif : groin, glouglou, groin.

  • Zwoofff | 17.9.14

    @Patrice
    Merci Bon saxo!!!

  • Laurent | 17.9.14

    C'est dommage pour ce bilan mitigé mais bon, vous avez encore beaucoup de routes à explorer et encore beaucoup de bons moments à vivre dans d'autres pays...Si on reprend les commentaires des cyclos-voyageurs ayant fait les pays d'Amérique Latine, on s'aperçoit quand même que le Pérou n'arrive jamais en tête des pays préférés. La Colombie semble tenir la première place avec l'Argentine, le Chili et plus au Nord le Mexique....La Bolivie est-elle également une décharge à ciel ouvert ?

  • Zwoofff | 17.9.14

    @Laurent
    La Bolivie, à l'inverse peut être de certains cyclo-voyageurs nous semble mieux que le Pérou. Un peu plus propre même si il y a des déchets qui trainent par endroits et les maisons sont plus "terminées". Enfin ,il nous semble que tu ais fait la Bolivie tu sais de quoi on parle...

  • Anonyme | 19.9.14

    Hay muchachos, cual dano que este balance en media tinta ! Espero que Bolivia le sea más encantadora..
    C'était mon exercice d'espagnol du matin! Au passage, je lève ma tasse de café à votre franchissement du 150ème jour en plus des 4243 mètres de dénivelé.
    Histoire de changer un peu, plutôt que des chiffres concernant la Bolivie, j'ai préféré creuser un peu leur gastronomie autre que celle du poulet dont vous avez déjà largement profité au Pérou... puis forcément, je suis passée de la gastronomie à l'agriculture qui occupe quand même à peu près la moitié de la population bolivienne
    - la pomme de terre, les céréales et le piment : partout présents dans la cuisine bolivienne. Il semble que le quinoa , dont la consommation a explosé partout dans le monde, en épuisant les sols commence à poser quelques problèmes que Monsanto prend en charge bien sûr; si j'ai bien lu (mais vous confirmerez ou infirmerez), ces ingrédients, avec le maïs, sont partout utilisés en Bolivie dans les soupes qui constitueraient l'une des entrées de repas les plus fréquentes. On recommande le Locro potosinais, un potage à base de patates, de maïs et de potiron (euh... ça ne doit pas être trop la saison du potiron en Bolivie): il daterait de la période préhispanique et serait réputé pour sa valeur énergétique, donc parfait pour les pédalages au long cours . Cela étant, la soupe typique de La Paz serait le Chairo, bouillon de légume comprenant du maïs, de la patate douce et de la viande séchée.
    - les viandes/ le poisson : ben.. le poulet, le porc. Mais aussi le "charque ou charqui", une viande séchée (un mode de conservation traditionnel) à base de cheval, de lama ou de boeuf. Cette viande s'utilise seule ou dans un bouillon.. Si vous testez le charque de lama, on compte sur vous pour nous raconter
    - le fromage : si, si on trouve du fromage bolivien. Mais mes recherches plus approfondies ont donné peu de résultats quant à la comparaison possible avec nos fromages... à part une adresse de restau à La Paz qui sert de la fondue suisse!! Vous donne l'adresse au cas où le côté alpin vous maquerait : C'est juste à côté de l'Alliance française, dans le quartier de Sopocachi : 2255, Av. 20 de Octubre, edificio Renacer, entrée c.

    Et avec ça... buen provecho!!
    Bises,
    Gala

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