Vancouver et ses îles

On s’est dit que visiter les îles à Vancouver ça allait être cool pour terminer cette première partie. Retrouver la mer, si possible loin de la montagne serait de tout repos.
Au départ d’Horseshoe bay, au nord de Vancouver,  nous prenons un pass Esperience card qui nous fera gagner quelques dollars sur la totalité des traversées que nous ferons. Hop, le sourire aux dents, les cheveux au vent, on est tout contents car on a le temps pour aller de l’avant.


Enfin ça c’était avant qu’on débarque à Langsdale, port de Gibsons. Faute de nous jouer un air de guitare, la route grimpe directe vers le haut. Histoire de bien nous faire comprendre qu’ à circuler dessus on n’aura pas de moucherons entre les dents à force de sourire. Pourtant on devrait l’être. Des côtes à 22%, nous n’en trouverons plus qu’entre 8 et 16%. C’est gentil merci.
La chaleur est là, le ciel bleu sans nuage aussi. Je sais pauvres Français, qui constituez la majeure partie de nos lecteurs, vous vous dites : quelle chance!


 Eh bien oui, et on la garde tant qu’on peut. On tâchera de vous en envoyer un peu, mais vraiment si on en a trop. Là dessus, moi je suis partageur mais Pioux, qui doit être du signe d’un reptile, elle l’est moins. Elle l’aime sa chaleur.
Bref, je sens que je vais faire court car fait trop chaud pour écrire et vous ça vous fait baver d’envie sur vos claviers d’ordi. Ce n’est pas bon pour la Máquina. (oui, maintenant on se lance pour parler espagnol)
On nous avait dit du bien de ce tracé qui nous fera longer la côte, de Gibsons jusqu’à Powell River. On ne peut pas vraiment en dire autant.

Des connaisseurs ont même affiché nos couleurs sur la plage... Yeah!!!

Si on est contents de retrouver l’océan bien qu’il soit Pacifique, on le voit peu depuis la route. Tout au long, il est caché soit par des sapins soit par des maisons qui, elles, ont cette vue tant recherchée.
Quelques criques nous permettront tout de même de l’apprécier. Mais trop peu pour la quantité d’efforts qu’il nous faut fournir pour longer la côte.


Un premier petit bivouac sur un parc près de Fisherman Road un peu avant Halfmoon bay face à la mer et son coucher de soleil.


La nuit fut courte, car dans ces cas là, on plante la tente assez tard, mais entre les bandits de grand chemin, les ours, les crabes et le ciel qui peut nous tomber sur la tête uniquement quand on est en freelance, Anne-Marie ne dormira que d’un œil. L’autre se fermera que le lendemain.


Le lendemain, malgré les pentes sévères, on tente une excursion sur Beaver Island en espérant s’en mettre un peu plus dans les yeux.
A part un petit coin bien sympa, on s’en est finalement mis plus dans les jambes que dans les yeux.


Du coup pour être sûr de fermer les deux yeux on pousse jusqu’à 85 km de route, plus un ferry pour arriver non loin de Powell River.
Quoi, personne nous y attend?
Ok, aller on va se chercher un petit coin tranquille, Émile, pour planter la tente dans un petit coin bien sympa.
Un vieux, (ben oui on en trouve encore des plus vieux que nous) nous renseigne sur une plage tranquille où il doit y avoir suffisamment de place pour la tente et nous. Cool!


Il doit encore se marrer tout seul avec sa chèvre. En fait de plage, ce sont des troncs et des galets qui jonchent le sol au bord de l’eau. Faut dire que par ici, le mot sable ils ne le connaissent qu’en ouvrant le dictionnaire. Pour couronner le tout, cette pseudo plage est longée par de nombreuses habitations.
Ok, c’est mort. Il est 20h, que fait -on?

Leslie et Charlie le chien

D’un œil aguerri, on repère vite fait, un grand espace gazonné à l’arrière d’une maison. Allez on appuie sur la sonnette. Et là, une sainte nous ouvre sa porte.
- « Pas de souci vous pouvez planter votre tente ici. »
- « super! merci beaucoup! »
- « Tant que vous y êtes, la maison d’en face est à moi… »
- « ??!!! »
- « Elle est vide, si vous voulez, vous pouvez l’utiliser. Il y a douche, machine à laver, électricité mais plus de meubles. Si ça ne vous dérange pas… »
- « Quoi? plus de meuble? …mais c’est parfait pour les pauvres erres que nous sommes ma bonne fée. »


Leslie et son adorable petit chien Charlie nous accueillent à bras ouverts en toute simplicité et avec un cœur gros comme ça. Ok, là ce n’est pas très visuel mais tout de même.
Le pire, c’est qu’elle ose dire :
- « Si vous voulez, vous pouvez même rester plusieurs jours »
Quoi? ça se voit tant que ça qu’on a une mine dépitée par les efforts et la chaleur?
 Ok, on ne va pas se faire prier deux fois… On Reste.
Eh on a bien fait. On s’est super reposés. Encore une belle rencontre. Merci Leslie.

Don et sa femme

On fera le lendemain connaissance des voisins arrivés depuis peu. Un peu babacools et sympas. On y passera là aussi une chouette de soirée à siroter du vin sur fond de coucher de soleil.
Parfois c’est dur la vie.

Même pas en rêve... Heureusement les sacoches sont pleines.

Le lendemain, on traverse pour Comox sur la grande île de Vancouver.
A part sur le départ, la route est relativement plate. Tranquilles, le soir on se met à la recherche d’un nouveau plan pour dormir.
Cette fois, c’est un homme dans sa fourgonnette qui nous repère alors qu’au fin fond d’un chemin nous cherchions un emplacement.


Après 2 où 3 explications, il nous offre le terrain clos inoccupé d’un ami, là devant l’endroit où nous nous étions arrêtés. La chance continue de nous sourire.
On sera vraiment tranquilles toute la nuit, de quoi fermer les deux yeux… eh, eh!


Un petit détour par Coombs, lieu touristique vanté par certains hôtes, qui pour nous n’en valait pas la route, nous fera découvrir sur le chemin du retour, un endroit fort sympathique pour la baignade avant de rejoindre Parksville.

La ville de Coombs

J’en profiterai un peu pour épater ma belle par un gros plouf à 8/10 m du haut d’un rocher.
Entre un mélange de Tarzan et Flipper, mais suffisant pour être le zéro du jour.




Peu avant Nanaimo, nous serons reçus par un couple warshower fort sympathique de nous accueillir assez/aussi tard, car après la baignade on s’est un peu perdus…

Dee avec le chien  et le petit Aria

Le lendemain on ne fait pas dans la longueur.


On profite d’une petite plage pour ramer un peu. Entendez par ici, ne pas faire grand chose d’autant qu’on a un autre Warmshower pas loin qui en plus de bien nous accueillir est Français, Toulousain d’origine marié à une All Black. Du coup on touchera un peu la balle entre deux verres de vin. J’aurais mieux fait de m’abstenir, car 15 ans sans trop toucher un ballon m’ont bien fait perdre quelques réflexes. Les filles, elles pendant ce temps parlaient jardinage. 
Dommage, nous avons oublié de prendre une photo.


Une bonne nuit de sommeil, quelques skypes avec quelques uns de nos enfants et nous revoilà sur les vélos à traverser Chemainus avant de prendre le ferry pour notre destination finale sur ces iles. 

Je vous mets un lien direct vers wikipédia, car Gala a de la lessive à faire. Ok, c’est en anglais mais faut bien occuper vos longues journées orageuses.


Finalement la ville la plus sympathique à traverser. Fondée en 1858, elle porte le nom du chaman indien « Tsa-meeun-est » (prononcez : poitrine cassée). Cela dit c’est tout de même grâce aux japonnais venus travailler là pour l’usine de papier qu’elle s’est un peu agrandie et qu’elle possède de belles petites maisons assez typées. 


Des peintures murales, 39 exactement, qui sont là depuis 1991 en font une attraction touristique assez raisonnée.


Voilà, maintenant on est à notre destination finale sur ces îles. Salt Spring Island.
On se la coule douce jusqu’au départ ou presque. 
L’île de Salt Spring avec ses côtes à 16% nous flinguent l’envie de bouger et Victoria, la capitale de la BC ne nous attire moins du coup. 

Marché de Salt Spring Island

En stop, sans les vélos, on rejoindra le marché du samedi où la petite salade vous coûte 5$. Soit certainement plus chère qu'une dose d'herbe. 
En effet, Salt Spring est une île peuplée de riches et de hippies garantis d’époque. 


Un petit tour au marché du samedi et à l’écoute d’un concert d’OKA sur la pelouse centrale nous en a convaincus. Ça plane pour eux...


Cooool man! Il faut danser à la joie du soleil et d’un pétard bien roulé. 
On est tous frères, mon frère, ta sœur aussi.



On est encore une fois chez des gens super accueillants, Cheri la sœur de Linda, notre amie, rencontrée à Boulder city, près de Las Végas, et Tracy, un inventeur/constructeur de maison qui fait fructifier ses idées, qui nous laissent leur bungalow de 540m2, plus ceux que j’oublie, face à la mer.


Tracy a construit lui même cette maison et lorsqu'on a vu les photo des travaux, ce ne fut pas une mince affaire. Mais la réussite est là. Une merveille de villégiature. Un couple avec qui le courant passe bien encore une fois.

Tracy, Cheri et le chien Black

Ils nous feront visiter l'île et ses recoins entre 2 parties de golf. On testera le vin et la bière produits sur l'île. Rassurez vous amis bordelais, vous ne risquez rien. Quelques plages et demain matin, (pour vous ce soir) une petite vision de la demie finale de rugby féminin France-Canada... chez un anglais voisin d'ici.

Quand on vous dit qu’elle est dure la vie… parfois.


4 commentaires :

  • Anonyme | 14.8.14

    Les petites bleues (petites mais quand même maouss costaudes) disputeront une 3ème place , ce qui est ben sympathique...
    Quel très chouette reportage, les Zwoofff and Co! là, vous nous avez fait dans l'arc en ciel, avec une petite tendance au psychédélisme, sans doute sous influence des pétards hippies.
    Y a d'abord ce magnifique rouge cuivré, ce terre de Sienne brûlée.. de vos deux visages. C'est la mode Inca pour vous mettre dans l'ambiance?
    Y a ensuite ces belles rayures zèbres qui font plouf de 8 à 10 mètres (enfin, Pioux n'a pas confirmé; ce pourrait de 3/4 mètres, j'attends de voir!)
    Y a après le gris/rose de ces magnifiques statues à Coombs... je veux, je veux mes nains de jardin!!
    Et pour finir ou presque, un jaune éclatant sur une tête assez chenue... comment dire.. c'est carrément détonnant. Comme les pétards..
    Le point final, quand même, ce sont les sublimes nuances de vert de la nature (certes domptée) du jardin (mais quel jardin!) de Tracy et Cheri !

    Me suis régalée de ciel bleu : ici, nous sommes sous climat tropical humide, les bons jours, et sous nuages automnaux, les mauvais. Mais les pelouses sont vertes. On doit même etapprocher du vert Fukushima; pas à dire, l'arrosage automatique fonctionne avec régularité. Pour nos vignerons, c'est moins drôle : l'ami Jean Claude a perdu déjà plus de 30% de production. Pour se consoler, on a goûté chez lui un de ses vins de La Mondotte de 2008..une petite merveille! J'ai dû un peu forcer sur la dose, mais bon, on avait déjà bien dégusté avant et ça constituait le bouquet final.
    Profitez bien mes frère et soeur!
    Bises,
    Gala

    Double P.S :
    - j'ai attaqué la traduction de Wikipedia pendant ma lessive; mais je cherche toujours comment passer de "Tsa-meeuun-est" à "poitrine cassée". Phonétiquement, faut que je progresse!
    - et je révise mon espagnol

  • Anonyme | 14.8.14

    Pas mal du tout le plongeon ...T'es doué pour tout Patrick ! Et le film en marche arrière, alors là, tu m'expliqueras comme faut faire ...(quel logiciel)...Et encore de belles rencontres ...extra Mais je pense que vous allez vous éclater en Amérique du Sud de ce côté. Je viens de lire en entier, les récits de Jérémie Gemetz: il est assez nostalgique du SUD (d'autres voyageurs le disent aussi)...Bonne route pour la suite
    Laurent

  • Zwoofff | 14.8.14

    @Gala
    Oui dommage pour les filles. J'ai vu le match ici au Canada .Elles n'ont pas été bonnes et le résultat est logique. Dommage.
    Pour les nains de jardin, Anne-Marie en avait pris un sur son porte bagage pour toi mais pas de chance on vient de se le faire piquer. On verra en Thaïlande maintenant.
    Oui pas de bol pour la météo en France. Depuis quelques années elle est vraiment détraquée chez nous. Vraiment pas top. Et dire qu'au Canada c'est un peu la sécheresse. Le monde à l'envers.
    Pour passer de "Tsa-meeuun-est" à "poitrine cassée", c'est pas compliqué : Reprend un verre.
    Bizzzz
    Patrick
    Je confirme les 10 mètres de mon bel athlète!!
    Pioux

  • Zwoofff | 14.8.14

    @Laurent
    Merci c'est trop d'honneur.
    Pour le plongeon en arrière c'est pas compliqué, il suffit de pousser très fort sur les bras quand tu touches le fond ou avoir un mac sous le bras...
    Oui pour Jérémie le sud est sa zone préférée. Y a plus qu'à...
    On stresse un peu, pour le transport, comme à chaque fois, maintenant que le vol approche.
    Pour les blogs hors connexion l'application "Pocket" est vraiment pas mal.
    Bon voyage

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