Lima la grise

Lima, ville grise et trépidante. Grise parce qu'en cette saison hivernale, le ciel est en permanence couvert d'une brume épaisse, que les rayons du soleil ne traversent que pour nous donner de la lumière. On ne nie pas que la pollution doit aussi faire son effet, comme dirait le condor.
L'humidité dans la ville s'en ressent.
Au petit matin, enfin plutôt proche des 10h nous ouvrons l'œil pour 2 jours et 3 nuits dans la capitale péruvienne.

Au programme, retirer de l'argent et réserver nos places de bus pour rejoindre Paracas qui sera notre prochaine destination.

Enfin, un qui voyage plus lourd que nous.
Circuler dans Lima à vélo nous semble vraiment trop "chaud" et nous n'avons pas l'accessoire indispensable pour circuler ici : Le klaxon.
Que ce soit pour doubler, à droite comme à gauche, pour tourner, pour avertir, pour héler le client, rien ne vaut un bon coup de pouët - pouët.

N'ayant pas trop de temps pour faire le choix de la bonne compagnie, nous irons directement à la plus réputée : Cruz del Sur.

Un collectivo

Ce n'est pas à côté et nous choisirons les petits bus locaux pour nous y rendre.
Folkloriques! ces petits bus ne sont pas remplis de touristes mais valent le détour. Il nous en coûtera 1 Sol péruvien par personne et le meilleur moyen de partager un peu  la vie limayenne…. est-ce dû à la gentillesse des péruviens ou à notre grand âge trop visible semble t-il, on prendra encore une vieille claque, puisqu'on nous laissera des places assises.

Hein Mamoon c'est vrai!

Pas facile d'être passé au stade de grand-parents. Ça laisse des traces.
Le temps de visiter/repérer un peu le quartier de Miraflorès et dès 18h la nuit tombe. En aôut , au Pérou, c'est à peine la fin de l'hiver. On est crevés de nos mauvaises nuits précédentes alors un petit repas au resto et vite au lit.
Le lendemain, c'est parti pour la visite de Lima.
L'océan n'étant pas loin, on file d'abord voir la playa.

Rou!  Rouuuuu!

Des galets comme au Canada et le ciel gris par dessus. personne en maillot.
Quelques surfeurs tentent la vague sans succès.

Quand Brice attend la vague!



Les abords sont assez bien entretenus. Normal, on est à Miraflorès.
Bien que ce soit un quartier dit touristique, il n'a d'intéressant que d'être sûr, de se loger correctement, de trouver de nombreuses banques et commerces le long de la calle José Larco.


Les maisons sont toutes protégées par des clôtures bien solides et renforcées bien souvent par un vigile.
Pour découvrir un peu plus, il vaut mieux rejoindre la place de armas au centre ville.
Nous descendrons à la station Colmena. Non loin de là, nous visiterons le monastère de San Marcos.

4 patios, chacun d'une couleur différente avec un bâtiment en restauration bien avancée.
À l'intérieur, de belles salles aux murs et plafonds peints.


Une petite jeunette étudiante tentera bien de nous en vanter l'histoire, mais vu notre niveau en espagnol elle a préféré s'occuper de son tel que de parler dans le vide.

Second point intéressant dans ce bâtiment, le musée d'Art contemporain.

Même des trucs sans queue ni tête... Enfin, façon de parler!

Quelques gribouillis sortie de la maternelle du coin et d'autres toiles méritant le titre d'œuvres d'art. Un bon moment. On vous laisse admirer les toiles, pour les gribouillis je n'avais plus de pellicule.

Cherchez l'erreur!



Change de lunettes!

En sortant, une foule de gens casqués et armés...


 du genre on n'est pas marrant, notre boulot est de vous tenir à carreaux, est là dans la rue avec leur "camping car".

RV avec douche puissante... Ça change des RV américains.

Au loin, arrive une manif de médecins, sûrement pas contents de leur condition ou de celle de leurs patients, mais là non plus on n' a pas compris grand chose.
Enfin peut-être une idée à retenir par la CGT, c'est le défilé au son d'une banda. Bien plus marrant et convivial.

1S la tranche d'ananas... huuuum! Miam!

Les coins à touristes, on aime bien parce que c'est là que sont les belles choses à voir, mais découvrir un peu les recoins d'un pays vaut bien quelques détours.
On entre dans une espèce de bâtiment, juste avant la calle Colmena, semblable aux Puces à Paris.


Aucune antiquité à l'intérieur, juste des petits commerces de première nécessité.
De nombreuses coiffeuses y ont élu commerce. Tiens, si je me refaisais une beauté. 4 mois sans se couper les cheveux, j'ai échappé aux hippies à Salt Spring island mais tout de même.


Plouf, plouf! on en choisit une au feeling et hop je tente.
Hum! Anne -Marie sourit d'avance. Sûrement qu'elle rêvait d'une déviation du rasoir ou de la tondeuse mais rien de tout cela.


Pour 1,70€ j'aurais droit  à une coupe très pro. Mes fans apprécieront, merci la foule!


 Loin d'être un lieu touristique, on a adoré ces petits passages au plus proche de monsieur tout le monde à Lima.


De l'autre côté du bâtiment, se tiennent de petites gargotes. On se prendra un petit repas avec entrée, un plat principal et une boisson dont on ne sait encore pas de quoi elle était faite, pour 6 sols. Soit 1,25 € sans mal de ventre après. Que du bonheur!

Rien à voir avec les armes... tous les centres ville péruviens s'appellent comme ça.
On continue par la place des armes.


Haut lieu touristique avec sa place carrée bordée de bâtiments jaunes face au palais présidentiel, sur la droite la cathédrale et un musée.


300 m plus loin, le monastère de San Francisco et ses catacombes. Je ne sais pas pourquoi, il y avait un panneau interdisant l'entrée des chiens.
Allez, histoire d'avoir un os à ronger, on vous emmène en visite. Y a pas à se casser le crâne à comprendre, les photos parlent d'elles-même.



La nuit approche, il est temps de rentrer tranquillement sans rater le parc de la Reserva, juste à côté du grand stade de Lima.
Pas un animal sauvage en vue, de Reserva il n'y a que jeux d'os eaux colorés.



Bien plus jolis de nuit, bien sûr. Les enfants s'en donnent à coeur joie et j'ai dû mal à retenir Pioux de ne pas participer.


Heureusement que la fraicheur est là, 14°. C'est le genre de truc qui vous la freine vite fait.


Demain est un autre jour… direction Paracas à 260 km de Lima.



A savoir

S > €  - Grosso/modo pour convertir le sol péruvien en euro il suffit de diviser par 4. Ex.: 100S = 25€ 
Dormir à Lima :
Auberge backpacker Kaclla (anciennement Boulevard) située rue Porta dans le quartier de Miraflorès. (voir l'article précédent)
Une très bonne adresse simple mais très propre et bien placée. L'accueil et le service y est excellent . Wifi de qualité.  A 2 pas de l'océan, du centre de Miraflorès et du "métro" pour rejoindre le centre ville directement. 
El Métro :
Plus direct et rapide que les petits bus pour rejoindre le centre villeAttention, il existe une carte rechargeable. N'y mettez que la somme nécessaire à un voyage aller si vous vous adressez à la caisse. Nous nous sommes fait avoir. Le caissier nous a dit avoir chargé de quoi circuler la journée entière pour 9S. En fait on a pu faire qu'un aller. Nous avons dû recharger la carte pour le retour aux bornes. 
 Cruz del Sur :
C'est une compagnie de bus réputée au Pérou. Dans la gare routière, vous vous trouvez comme dans un aéroport. Contrôle et fouille légère des bagages à l'embarquement. Une hôtesse est là pour vous servir les repas et autres services dans le bus.
Les billets, tout compris, (bagages et vélos dans les cartons) pour rejoindre Paracas ne nous coûterons que 160 S pour nous deux. Lorsque vous réservez vos places prenez les places à droite du car. Si les paysages ne sont pas formidables jusqu'à Paracas, c'est côté océan qu'ils sont le plus intéressants. 
Les bus de quartier ( Collectivos) :
À l'arrivée sur un arrêt de bus, c'est parfois à celui qui passera devant l'autre. Dans chaque bus, un employé hèle les futurs passagers aux arrêts de bus en criant bien fort les directions qu'il emprunte. Si vous avez un doute c'est écrit en gros sur les côtés des bus. Pour 1sol ou à peine plus vous pourrez rejoindre votre direction.

6 commentaires :

  • Laurent | 23.8.14

    Ça débute plutôt bien cette affaire en Amérique du Sud ? Ça doit changer de manger pour 1,25€ ? Bonne route !

  • Zwoofff | 23.8.14

    @Laurent
    Reste le coup de la roulette russe..heu, péruvienne. Clic = ouf, clic, ouf, clic, ouf, clic, tourista, clic, ouf...

  • Les Cyclomigrateurs | 23.8.14

    Plus facile de se faire faire une coupe de cheveux que de se faire épiler les jambes non ?
    En tout cas on vous suit toujours avec plaisir, même si nous ne vous laissons pas tirs de commentaires. Si vous voyez nos petits bretons sur votre route "la terre dans le guidon" embrassez les pour nous. bis à vous deux également

  • Zwoofff | 23.8.14

    @Cyclomigrateurs
    Oui, nettement plus facile et j'ai retrouvé un homme tout neuf!!
    Nous aussi prenons plaisir à lire vos aventures et j'envie beaucoup le vélo d'Irène...et je pense que je vais en rêver lors de ces prochains cols à franchir!!!
    Enjoy!!

  • Les Cyclomigrateurs | 25.8.14

    Ne pas trop envier le vélo d'Irène: elle a hâte de se débarrasser de son assistance électrique qui nous impose de recharger presque chaque jour...

  • Philippe | 26.8.14

    Un souvenir du Perou imperissable Arequipa , Nazca, Cuzco.le chemin des incas.
    Un de mes meilleurs souvenirs de voyage.
    1 mois en backpacker en 1987.

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