Bonjour Montana!

Nous quittons Yellowstone par la sortie Ouest. Le temps n’est pas très beau c’est donc sans regret que nous prenons la route.
Nous profiterons de la ville qui se trouve à sa sortie pour faire une bonne lessive en machine dans une Laundry. faire quelques courses et manger comme il faut parce que « le camping où il n’y a rien » nous est resté sur l’estomac et qu’il faut remettre du super dans la machine pour affronter à nouveau la route.


En suivant le Hebgen lake, nous pourrons constater les dégâts causés par un tremblement de terre en 1959.


Cela a déplacé le lac et asphyxié les arbres dont on ne voit plus que les squelettes se dresser au milieu de l’eau. Plus loin, les séquelles de ce tremblement de terre sont bien visibles de chaque côté de la montagne.


Par contre, il a complètement oublié d’exterminer les mosquitos qui, par vague de 2 à 3000, nous feront barrage tout au long de la route.
Anne-Marie, rien que pour me rendre jaloux fricotera avec l’un d’entre eux. Ça ne durera pas bien longtemps leur idylle puisqu’il finira par la gonfler vite fait. Enfin, il lui gonflera plutôt la cheville. Ça lui apprendra! Moi je ne lui prends que la tête…


Nous terminerons notre journée en arrivant dans un camping, enfin un emplacement payant dans un sous bois paumé où même après 20h la « gérante » n’oubliera pas de réclamer son argent.

Trop loin et trop crevés pour aller plus loin, nous y passerons tout de même une soirée calme.


La route est cool en direction de Ennis. Large, peu de circulation avec une bonne tendance à descendre légèrement.
La température elle, remonte, vu qu’on descend… eh, eh ça fait sacrément du bien d’autant qu’on se fera un petit motel. Comme on dit par ici : « Ennis soit qui mal y pense ».

Le lendemain on poursuit sur la même route, la 287. On ira cette fois pratiquement à Three Forks. Peu avant on se met en quête d’un emplacement pour camper. Sur la droite, une location de canoé attire notre regard. Tient, ça nous rappelle notre raid en roller le long du Danube. (fouiller vous trouverez).


On arrive timidement. Un grand gaillard, chapeau de cowboy vissé sur la tête, avec un accent très prononcé se pointe.

M’sieur (ça fait plus western), ne sauriez-vous point où nous pourrions discrètement déposer notre humble demeure pour la nuit sans déranger l’entourage ni causer de dommage à votre garden party?

Faut comprendre : eh mon gars, t’aurais pas un p’tit coin d’herbe pour qu’on passe une nuit peinard, ma gonzesse et moi? C’est plus clair, il me semble, mais dans le Montana (comme ailleurs) ils ne comprennent pas bien mon accent parisianglais.

Bref, comme d’un coup de chance, ce soir c’est la fiesta.


Karen fête la réussite de son master avec ses amis.
Coup de chance pour nous encore une fois, on se retrouvera avec un bon coin pour planter la tente avec coucher de soleil sur la Jefferson River et une bonne assiette dans une main, un bon verre dans l’autre le tout dans une superbe ambiance.
Cette entrée dans le Montana commence bien.


Si vous passez par là, en donnant le code : zwoofff is best , AL vous fera 5% de réduction sur la location de son plus petit canoë.


Allez hop! On se prend un petit dej bucolique et on y va!



7 commentaires :

  • Anonyme | 18.6.14

    Salut
    j'espère que ton anglais est" perfect" avec une petite touche de cow boy
    avant de passer à la langue de garcia marquez
    bon voyage dans le Montana
    patrice



  • Anonyme | 18.6.14

    Dear friends, you know, each of your "silences", is THE good moment for me to improve my knowledges about the region which you are and to visit it.. virtually.

    Y a-t-il un plus simple moyen de faire de la géographie une science passionnante? Je vous suis, vous précède parfois, au gré de mes recherches et de mes découvertes.
    Résumons donc le Montana vu de la Gironde : 1 million d'habitants, soit un peu plus de 2 humains / km carré. Par comparaison, la France doit compter en gros 106 habitants sur la même surface. De quoi , donc, croiser au Montana plus d'animaux que d'humains.
    A l'Ouest, des montagnes, à l'Est, des plaines; vu votre itinéraire, vous avez donc choisi de pédaler dans la douleur!
    En 1803, Napoléon (oui, oui nos trappeurs parcoururent largement le Montana) vend ce territoire en même temps que la Louisiane aux Etats-Unis et le Montana devient le 41ème état des USA en 1889. Entre temps, la bataille de Little Big Horn avait vu s'affronter le plus grand rassemblement d'Indiens cheyennes et sioux dirigé par Sitting Bull aux troupes du général Custer. Une défaite monumentale dont le souvenir a profondément marqué l'inconscient américain : plus de 1000 livres y sont consacrés, et plein de films y font référence. Je ne m'étale pas plus.. y a p'têt que moi que ça intéresse.
    Mais pour ceux qui veulent compléter les si belles photos de Zwoofff, deux magnifiques films :
    - Légendes d'automne
    - Brokeback Mountain

    Pour comprendre les Montaniens, et la nature au Montana, une très belle (et très récente) découverte littéraire : Rick Bass, 56 ans et auteur défenseur de cette nature sauvage, installé dans la vallée du Yaak (Nord Ouest de l'état) depuis 1987. Son journal de bord s'intitule en anglais "The wild marsh, four seasons at home in Montana", traduit en français par "Le journal des 5 saisons", paru en poche. Un petit extrait de son mois de juin..

    "En juin, on respire l'herbe qui pousse. On hume aussi les rayons de soleil qui traversent les brins d'un vert translucide. On sent tous les parfums de la forêt quand ils se rafraichissent et se déposent dans les trous d'eau et les remous, plus tard dans la journée, alors que la lumière s'adoucit. (...) Parfois, aux alentours du 17 juin, on ressent les premiers signes de panique. Au début, il s'agit d'ailleurs moins de panique que d'une idée de panique. La conscience qui commence à se faire jour de la vitesse à laquelle juin défile. Oh, mon Dieu, se dit-onn une beau matin aux alentours du 17 ou du 18 juin. On se réveille et l'idée est là, comme la quarantaine, ou la conscience de longues années de mariage; un sentiment proche de celui qu'on éprouve quand on a trop dormi, et qu'à 9 ou 10 heures, on s'aperçoit que la matinée est déjà à moitié consommée et que le jour va en être considérablement réduit.
    impossible de garder le rythme avec le mois de juin (...) Détendez-vous. plus tard au cours du mois, alors que juillet se rapprochera, vous commencerez à faire la sieste. Après le moment de panique initiale, on se rend compte de la longueur des jours. Bien sûr, quand arrive la troisième semaine de juin, qu'on s'approche du solstice, il ne reste plus que 9 semaines d'été. mais plus de la moitié de la lumière de l'année va se concentrer dans la richesse assoupie et dense de ces 9 semaines à venir. "

    Bises,
    Gala

    P:S : Y a des moustiques vraiment suicidaires : s'attaquer à la cheville d'Anne Marie.. pauv'type.; déjà qu'il n'y a pas beaucoup de chair ailleurs!!

  • Zwoofff | 18.6.14

    @Patrice
    si señior, hablo un poco! muy bien... je reprends en francès... Bon concert à vous pour la fête de la musique! Moi ça me manque parfois de souffler dans mon tuyau!

  • Zwoofff | 18.6.14

    @Gala
    Je vois que notre centre de documentation est toujours au point. Avec ça on est encore plus au top!
    Merci
    On vous rassure il fait jour assez tard contrairement à ce qu'on pourrait penser après ça. Mais c'est sûr l'herbe est bien verte et l'été est loin d'être là.
    Peut être que le moustique préférait la moelle? Mais tout de même il devait avoir une sacrée faim ;-))

  • Zwoofff | 19.6.14

    @Gala
    Only to share Montana night sounds with you:
    There's magic in Montana's summer sounds.
    Night time comes easily, gradually...letting you savor each phase as the cloak of darkness slides slowly over land, lake, montain or valley. A chamelon sky displays pastel hues until it exhausts the color supply and yields to the inexorably enveloping darkness.
    The stage is set for a symphony of nature's night songs - cricket's chips, the whirr of wren's wings, a loon's laugh, a coyote's yip, mosqitos' zings, geese honks, crows' caws, a fish's kerplunk-splash, a distant dog's yelp, an elk bugle. Nature's orchestra!!!
    Muffled motors purr as fishermen's boat silhouette glide across a placid pond.Wavelets gently lap at lakeshore. A soft summer breeze whispers among tall trees, caressing all within touch.
    We are lucky to travel by bicycle and to appreciate this symphony of nature. I fall in love in Montana.
    Thank you for your interesting comments
    With all my love
    Anne-Marie

  • Anonyme | 19.6.14

    Toujours aussi intéressant et amusant de vous lire. Et en plus de ça, très agréable de lire les commentaires des gens comme moi qui bavent devant leur écran en rêvant un jour, de vous imiter. Je pense notamment aux commentaires de Gala (que je ne connais pas): celui-ci, sur le mois de juin au Montana est particulièrement réussi...Merci
    Laurent

  • Zwoofff | 19.6.14

    Merci Laurent de faire parti de nos fidèles lecteurs qui laissent des commentaires. Ça nous fait toujours plaisir. Et peut être un RDV ensemble à Vancouver...

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